Il est une expression que le monde trouve empreinte d’un cléricalisme désuet et qui est pourtant la clé de toutes nos étroites cellules : « se reconnaître pécheur. » Il ne s’agit pas d’abord de confesser quelques imperfections – la mondanité même y consent – mais d’être, dans la liberté de nos pas plus grande que nos fautes, fils prodigue d’un Père.
Mais, disait Péguy, on n’a pas vu mouiller ce qui était verni… Les “honnêtes gens“ – ceux qu’on nomme tels et qui aiment à se nommer tels -, n’ont point de défauts dans leur armure. Leur peau de morale intacte leur fait une cuirasse sans faute… Ils ne présentent point cette entrée à la grâce qu’est le péché… Les “honnêtes gens“ ne mouillent pas à la grâce !