Ils ne m’en voudront pas – ils forment la quasi-totalité de mes potes -, il y a deux grands profils d’athées : les athéerés, les athéerants.
Les premiers voudraient bien mais n’peuvent point. Mon bon monsieur, quand on voit c’qu’on voit, si Dieu existait, il ne permettrait pas ça. Ceux-là se heurtent au scandale de la souffrance et du mal, certes, mais de profil. Leur argumentation sent moins l’objection que le prétexte, un je-ne-sais-quoi d’accoutumé. Tourner sur la boule turquoise d’un ensoleillé coin perdu d’univers semble assez peu les intriguer. In fine moins athées qu’agnostiques, leur questionnement émergera peut-être, à l’horizon d’une dernière tempête.
Les seconds ne veulent ni dieu ni maître. Le dieu auquel ils ne croient pas n’existe en effet pas, pas ailleurs que dans leur esprit. La pensé libre, quand même pas au point de tout envisager.