« La loi est faite pour l’homme et non pas l’homme pour la loi. » Cette parole du Christ est au cœur du christianisme.
On observera d’abord que loi il y a : « être un homme, c’est s’empêcher ». Ce commandement moral procède soit de la raison humaine (c’est la thèse de Nietzsche, Kant…), soit d’une transcendance.
En introduisant une dynamique – la loi n’est pas l’alpha et l’oméga – le Christ stipule que la vérité ne procède pas de la raison mais qu’il existe au-dessus de la raison – censée sinon forger seule son commandement moral – une vérité première telle qu’elle peut affranchir la raison de son propre commandement. « L’homme n’est pas fait pour la loi » qui est la raison même de son humanité. Cette humanité n’est donc pas sa fin.
L’homme n’a alors le choix qu’entre se retourner vers la transcendance ou « progresser » vers le post-humain…