Les miraculés – comme on le dit parfois avec dédain – peuvent mettre sur la table l’intégralité de leur dossier médical mais pas soumettre à examen la signature intérieure – qui en eux ne laisse aucune place au doute – de leur guérison. Il est un point commun chez ces êtres que la grâce a touchés de cette manière : ils ne la ramènent pas, ne ramènent rien à eux, s’excuseraient presque. « Pourquoi moi ? Je ne le mérite pas, pas plus qu’un autre. » Ils ne deviennent pas des sûrs d’eux face à l’inconnu mais sûrs de l’inconnu face à eux, conscients du signe fait à tous par une guérison dont de beaux esprits n’auront cure et que des cœurs simples accueilleront.