« Aime et fais ce que tu voudras », disait Saint-Augustin. Toute la Loi est là, étant d’abord entendu qu’aimer consiste également et peut-être avant tout à ne pas faire ce que l’on veut et parfois encore à faire ce que l’on ne veut pas.
Les contempteurs des dogmes ecclésiaux, soi-disant carcéraux – quand ils ne sont, disait André Frossard, que « des fenêtres ouvertes sur l’infini » -, s’avèrent d’implacables chantres du moralement correct. Rien d’étonnant. Leur évangile sans Dieu se réduit de facto à un corpus de valeurs morales, ce que le christianisme n’est in fine qu’accessoirement tant son message bien compris se résume en ceci : nous venons de l’amour et nous sommes faits pour y retourner.