Catholique, protestant, et ceci cela, l’essentiel n’est pas là.
Mais quand même, cette fixette que font nos amis protestants sur Marie, leur volonté de se faire croire que toute dévotion envers elle nous détourne de son Fils, qu’est théologiquement incongrue sa qualité de médiatrice – quand toutes les mamans le sont en permanence -, ces manières arc-boutées pour nous délivrer de notre erreur prêtent un peu à sourire parfois.
Nous n’ignorons pas que Marie est une créature, mais savons aussi que sans son fiat point de salut. Ce Salut, elle ne l’a pas accompli, mais l’a permis ; c’est de cela dont nous lui rendons grâce. Nous n’avons aucunement à l’esprit d’interdire à Dieu d’envoyer sa Mère au devant d’une petite bergère des Pyrénées ou d’ailleurs, et si la Dame de Massabielle demande que l’on y construise une chapelle, nous la construisons. Y venant pour prier, nous savons faire la part des choses, ne suivant en cela que sa recommandation : « Faites tout ce qu’Il vous dira. »