peur

Notre mal le plus profond est la peur, tous nos maux intimes et collectifs en procèdent.

Il est jusqu’à l’orgueil, ver grossissant de nous-même, pour se nourrir d’elle en imaginant la vider de sa substance. En vain, elle est puits sans fond d’un manque et révèle chez le plus suffisant son insuffisance.

Ce paradoxe s’éclaire si l’on veut bien voir qu’une inaliénable dépendance est inscrite au cœur profondément de tout homme. « Tu nous as faits pour toi, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il t’ait trouvé », disait Saint-Augustin. La peur alors au point de n’en avoir plus besoin est bonne conseillère.

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