« Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera remis, mais à qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, cela ne sera pas remis. »
Quel est donc ce péché impardonnable contre l’Esprit dont parle le Christ ?
Rappelons d’abord ceci : ce que le christianisme a de plus précieux à nous dire est qu’il n’y a pas lieu de mettre à la miséricorde divine des limites qui n’existent que dans notre propre esprit. En d’autres termes, il n’y a pas une faute, aussi incommensurable soit-elle, que Dieu ne puisse, ne veuille, pardonner.
En résumé : on peut dire contre le Christ, pas contre l’Esprit, alors même que le Père est infini pardon. Comment sortir de cette trinitaire aporie ?
La problématique de l’homme est toujours sa liberté. Face à nos fautes, notre conscience – autant qu’elle n’est pas obscurcie, ou faussée par procuration – nous incrimine et nous juge, elle est l’accusatrice. Mais il est un défenseur, qui est précisément l’Esprit (ou Paraclet, c’est-à-dire étymologiquement, l’avocat qui intercède, console).
La faute à son encontre est sa révocation, le pardon avec.