aile

« La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau », a écrit somptueusement Claude Nougaro.

Malheureusement, l’esprit du temps nous a plutôt enjoint, dans une sorte de bienveillance niaise, d’ouvrir, ouvrir la cage aux oiseaux, après que Bourdieu et consorts nous ont expliqué que toute autorité, toute norme y compris celles de l’éducation, scolaire incluse, est quasi une violence faite.

Sur ce terreau en expansion de bobos s’est développée une victimologie assez commode en son excès, le stigmate ouvrant à des droits. Le souci des victimes est un acquis on ne peut plus précieux tant par ailleurs aucun vol n’est jamais assuré, mais raison supplémentaire pour aider à forger des ailes.

Un enfant recherche des barrières d’adultes comme autant de filets de protection, n’ignorant pas inconsciemment la nécessité de cette cage réellement bienveillante et édifiante sans laquelle son vol le moment venu pourrait n’être que vrilles.

La liberté n’est pas le bougisme du canard sans tête. « Là où tout est permis, rien n’est intéressant », disait Chesterton.